Vous faites des TOUTDOUX listes ? Faites-en des FETES !

 

Il est une mode fort à la mode qui est de faire des listes. Une liste par-ci, une liste par-là, avez-vous vu passer ma liste ? Et ce qui est chou comme un matin de printemps est qu’elles s’appellent TO DO, à traduire par « à faire », et que d’aucuns, comme moi, écrivent « Tout doux ».

Une liste est utile, aussi. Et parfois, elle est un véritable gardien de prison. Vous vous rappelez que vous devez appeler le vétérinaire. Que faites-vous ? Vous l’écrivez sur une liste. Le risque pour votre cerveau débordé est qu’il ait l’impression que parce que vous avez écrit qu’il fallait appeler le vétérinaire, vous l’avez réellement appelé. Sans parler du fait que si vous perdez votre liste, vous perdez votre tête, et que vous n’appellerez pas le vétérinaire. Mais quand bien même votre liste TOUT DOUX contient la rubrique : « appeler le vétérinaire », et que vous appeliez le vétérinaire, vous commettrez un acte d’une violence rare après l’avoir appelé : vous allez tracer, biffer, rayer… le vétérinaire. Bien sûr, ce n’est pas le vétérinaire lui-même que vous tracez d’un geste satisfait, c’est le fait de l’appeler. Mais pour votre cerveau, vous avez tracé le mot qui le représente. Pourquoi tant de haine ?

Vous me direz en souriant qu’à l’ère du numérique, on ne trace plus, cela s’efface… Merci Geek ! C’est encore pire ! Vous avez effacé le vétérinaire ! le pauvre… s’il savait quel traitement vous lui faites !

Trèves de plaisanteries, plus vous en faites, moins vous le voyez, car au fur et à mesure que votre liste se réalise, les choses à faire disparaissent. Et votre liste se remplit de nouvelles choses, et cela ne s’arrête jamais, comme un tonneau de Danaïdes qui se vide en se remplissant…

Et chaque matin, chaque lundi, c’est la même chose. Vous faites une jolie liste de toutes les choses à faire, et de jour en jour, de semaine en semaine, vous reportez ce que vous ne faites pas sur le lendemain. Comme un beau caillou dans votre sac à main que vous trimbalez de jour en jour et qui grossit, grossit, grossit…

J’ai une idée pour vous alléger. Au lieu de faire une liste des choses à faire, faites une liste des choses faites ! Faites la liste des FETES ! Chaque soir, passez en revue les nombreuses choses que vous avez faites, tout ce que vous avez réalisé, une par une. Ecrivez-les avec votre jolie plume sur un joli carnet. Vous verrez que la liste est longue, longue, longue ! Et à chaque fin de liste, quand vous avez épuisé votre journée de toutes les merveilleuses actions que vous avez menées, des gens que vous avez aidés, des solutions que vous avez trouvées, des actes créatifs, des relations entretenues, des livres lus, des personnes appelées, des soins donnés, des pensées pensées, des repas préparés, des courses effectuées, des bobos consolés… vous pouvez vous féliciter, célébrer avec le sourire les nombreuses tâches accomplies. Vous pouvez vous dire « merci » de vos engagements, vos efforts, vos réalisations. Vous verrez, je vous le garantis, qu’un beau sourire fleurira sur votre visage.

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